« Scapel !
— Scalpel…
— Compresse !
— Compresse… »
Comme je l’ai déjà expliqué dans un article précédent, il est très important pour nous auteurs de lire « de manière active », c’est-à-dire en analysant ce qu’on lit avec un peu de recul, de notre point de vue de dramaturge et d’écrivain. Il n’y a qu’en étudiant et en décortiquant les textes que nous aimons que nous pouvons comprendre vraiment ce qui nous touche, pour à notre tour produire des textes capables de toucher autrui.
Or, si nous le savons tous, nous le faisons finalement assez peu : cela prend du temps.
Alors je te propose que nous le fassions ensemble : dans cette rubrique du blog, je choisis des extraits de livre qui m’ont marqué pour une raison ou une autre, et je t’en propose une revue.
1) je te les cite (cela n’a peut-être aucune importance pour toi, mais sache que je les recopie moi-même, mot à mot, sans copier-coller, juste pour ressentir le texte dans son entier). Je choisis des extraits d’au moins une page ou deux ;
2) j’évoque mon ressenti, purement personnel : pourquoi j’ai choisi ce passage, pourquoi il m’a touché ou pourquoi j’avais envie d’en parler (ça fait référence au Conseil Pixar N°10) ;
3) je cherche à rattacher le passage à l’un (ou plusieurs) des articles techniques du blog, en guise d’illustration.
[Au début de cette rubrique je réalisais aussi des statistiques en lien avec les articles focus de ce blog, mais les extraits sont trop courts pour que ces études de chiffres aient vraiment un sens]
Je compte sur toi pour participer en commentaires !
Liste des articles [EXTRAIT]
Manesh / Stefan Platteau
Les ombres de Wielstadt / Pierre Pevel
Latium / Romain Lucazeau
Le Goût de l’Immortalité / Catherine Dufour
Et toi, que t’évoquent ces extraits ? Qu’as-tu à dire sur ces passages ?
Discutons-en en commentaires !
Tu trouves les articles de Stéphane utiles ? Paie-lui donc un café !
Salut Stéphane,
Il n’y a pas de lien pour la liste des extraits. Est-ce que je n’ai pas tout compris ou faut-il attendre demain, le 1er juin ?
Merci.
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C’est ce qu’on appelle un « teaser » 😉 Le premier article du genre sera posté demain. A demain, alors !
🙂
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Merci, au temps pour moi ! À demain, donc 😉
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Très bonne idée ! J’ai hâte d’assister aux dissections 🙂
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Super idée ! J’essaie d’analyser les textes que je lis, mais j’ai du mal à débrancher mon cerveau de lectrice pour rebrancher celui d’autrice… Je me laisse emporter par l’histoire.
Dans un genre un peu différent (et en anglais), le blog Mythcreants analyse des premiers chapitres de romans de genre populaires et c’est plutôt intéressant :
https://mythcreants.com/blog/tag/lessons-from-bad-writing/
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Wouha ! Excellent lien ! Il va falloir que j’y consacre quelques heures ! Que celles et ceux qui n’ont pas peur de l’anglais visitent ce site : c’est exactement le type de blog qui manque aujourd’hui dans le paysage bloguesque littéraire français (mais ce n’est que mon avis).
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Superbe rubrique que tu nous sors là ! Et le premier article est particulièrement intéressant. Merci à toi!
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Wouah, je viens de découvrir ton blog avec ton travail d’analyse sur Latium, c’est vraiment super intéressant ! 🙂 Continue comme ça, ça fait vraiment plaisir de voir que décortique des textes de SFF.
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Merci et bienvenue ! ☺️
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C’est un exercice très enrichissant, que j’ai d’ailleurs pris la déformation professionnelle de pratiquer également en lisant — mais, oh la la ! qu’il m’intimiderait comme auteure ! ^^ Mine de rien, avoir un regard statistique sur l’écriture révèle bien des choses, même si comme vous le dites très justement au sujet de « Latium », c’est l’interprétation qu’on en fait et les surprises qu’elles nous réservent qui en font toute la richesse. C’est un vrai travail de stylisticien que d’analyser ainsi le squelette des phrases, assez impressionnant !
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Merci pour ton passage et tes divers commentaires ! 🙂
Pour Latium, Romain Lucazeau en personne est venu m’interpeller sur Twitter hier pour souligner la faiblesse d’une analyse purement quantitative : quand on étudie les textes des autres, il faut se méfier et se rappeler que ce n’est qu’un jeu de suppositions. On ne peut pas toujours identifier les motivations de l’auteur et le pourquoi de ses choix (même si justement j’aime bien essayer de deviner). En revanche, quand on utilise cet outil pour s’analyser soi-même, c’est une autre paire de manches : on voit tout de suite si les dérives statistiques sont voulues et ont un sens, ou s’il s’agit d’une dérive non-intentionnelle. 🙂
A bientôt !
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