Écrire un bon début d’histoire

« C’est ce que nous sommes, nous.
— De quoi ?
— Un bon début à cet article.
— Tu crois ? »


Écrire une histoire de bout en bout est un exercice compliqué, et chaque sous-partie d’un récit présente son propre challenge d’écriture. Le début d’une histoire a un rôle majeur : il doit présenter le récit à venir et accrocher le lecteur. Si le début est raté, le lecteur risque fort de reposer l’ouvrage sans aller plus loin.

La principale difficulté

Le plus souvent, l’auteur est tiraillé entre deux extrêmes opposés :

– En dire trop > Certains auteurs essaient d’exposer l’ensemble de l’univers et des personnages dans l’intervalle des trois premiers chapitres, et le lecteur se retrouve avec une quantité indigeste d’informations à comprendre et mémoriser. Ce type de début apporte généralement pas mal de confusion et d’ennui, car beaucoup d’éléments sont expliqués mais il ne se passe pas grand chose.

– Ne pas en dire assez > Certains auteurs au contraire confondent mystère et suspense et dissimulent énormément d’informations au lecteur, persuadés que si le lecteur comprend trop bien ce qu’il se passe, il perdra tout intérêt (alors qu’évidemment, c’est bien le contraire qu’il se passe). Le lecteur est ainsi confronté à des événements qu’il ne comprend pas, et regarde agir des personnages sans savoir ce qu’ils tentent d’accomplir.

Écrire un bon début = choisir ses priorités

Il est toujours facile de dire qu’il faut « trouver un équilibre » entre trop en dire ou pas assez. Mon conseil personnel est de réfléchir en amont aux informations que tu désires transmettre au lecteur (quitte à en faire une liste formelle, un petit exercice qui n’a l’air de rien mais qui fonctionne pas mal et que je te conseillais déjà dans mon article sur les prologues) et à t’y tenir de façon stricte : l’objectif devient alors de trouver les meilleures scènes capables de véhiculer ces informations – mais seulement celles-ci, ni plus ni moins.

Il existe une variété immense de livres et de types d’histoires, mais pourtant les éléments importants à exposer au début sont presque toujours les mêmes :

1) Des Conflits

Les conflits (à comprendre au sens dramaturgique « d’obstacles« ) sont les moteurs des histoires. Une histoire qui démarre sur un chapitre où il ne se passe rien de conflictuel et où « tout va bien » pourrait manquer d’accroche.

Il est donc très intéressant d’inclure dés le début au moins l’un de ces deux types de conflits :

– un conflit externe > le personnage principal est aux prises avec une difficulté, qui devrait avoir un rapport (de près ou de loin) avec le « grand conflit » de l’histoire. Le lien peut être dramatique (lien avec l’action) ou thématique (lien avec le thème).

– un conflit interne > si le personnage principal a un défaut, une faiblesse psychologique qu’il sera amené à surmonter dans le récit, alors il peut être très pertinent de le sous-entendre dés le début (le plus souvent, la faiblesse du personnage est liée au thème, et c’est donc une seconde façon d’accrocher le lecteur à la thématique du récit).

Les erreurs les plus courantes :

– des conflits sans lien avec l’histoire à venir > beaucoup d’auteurs ont entendu parler de ce conseil cliché qui consiste à démarrer l’histoire sur une scène d’action (ils prennent le terme « conflit » au pied de la lettre). Mais souvent cette scène d’action n’a absolument aucun lien avec ce qu’il adviendra ensuite, alors qu’un bon premier chapitre devrait être le premier pas sur le chemin qui mène au dernier chapitre. Si tu inclus un conflit externe, fais en sorte qu’il soit relié d’une façon ou d’une autre au conflit global à venir, que ce ne soit pas une scène « dans le vent ». Si tu inclus un conflit interne, fais en sorte que ce conflit ait un sens profond pour le personnage et qu’il soit au cœur du récit par la suite.

– des conflits sans enjeux > imagine que dans la pièce où tu te trouves actuellement, deux personnes fassent irruption en se battant. Tu seras sûrement médusé(e) d’assister à l’empoignade, mais est-ce que tu seras impliqué(e) émotionnellement ? Non, car tu ne connais pas ces gens, tu ne sais pas pourquoi ils se battent, et tu ne connais pas les retombées possibles de l’affrontement. Ainsi, lorsque tu insères tes conflits, il est PRIMORDIAL que tu parviennes à exposer ce que le personnage a à gagner, et surtout ce qu’il a à perdre dans ce conflit. Que se passe-t-il s’il gagne ? Plus important : que se passe-t-il s’il perd ? Pourquoi c’est important pour lui ?

Pour toutes ces raisons, il est extrêmement difficile d’ouvrir un récit directement *dans* une scène d’action, et c’est très souvent une mauvaise idée. Cela fonctionne rarement, à moins d’être assez doué pour en brosser très vite les enjeux (pourquoi devrait-on soutenir ce personnage qu’on ne connaît pas encore ?) et d’être capable de faire de cette opposition un préambule au conflit plus global à venir.

2) Des Bases

Il est très important que ce premier chapitre « donne le ton » : pour éviter les déceptions à venir, le récit devrait immédiatement nous fournir des clefs générales au lecteur.

– le genre du livre et son ambiance > Par exemple, s’il s’agit de SF et que le récit est centré sur un voyage dans le temps, mieux vaut tout de suite inclure des éléments qui vont le sous-entendre. Idem pour le ton : est-ce une histoire sérieuse, trash, humoristique, poétique ? Le premier chapitre devrait être représentatif et permettre de donner au lecteur une idée de ce qu’il s’apprête à lire.

– la narration utilisée > Dès les premiers paragraphes, le lecteur va identifier (inconsciemment) la narration que tu auras choisie (1ère personne ou 3ème, narrateur omniscient ou focalisé, temps de la narration, etc.) Plus tu auras choisi une narration particulière ou inhabituelle (par exemple un récit épistolaire), plus tu as intérêt à ce que cela soit limpide pour le lecteur tout de suite, au risque de le perdre plus tard.

– le personnage principal > Le protagoniste est un peu le moyen de transport du lecteur dans ton histoire : comme pour les éléments ci-dessus, il est important d’en fournir les bases. Comme dans la vraie vie, il n’aura qu’une seule occasion de faire une première bonne impression.

Néanmoins, que ce soit pour le personnage ou les autres éléments, il n’est pas nécessaire de TOUT raconter… mais il est important d’en dire assez. C’est un peu comme lorsque tu présentes un ami à un autre : tu ne te lances pas dans un long monologue qui résume toute la biographie de la personne, mais tu indiques néanmoins quelques informations qui permettent de le cerner (son nom, ce qu’il fait dans la vie, comment tu le connais, etc.) Ici, c’est la même logique : le but de ton « début » est de tracer les grands traits de l’univers, de « croquer » l’esquisse du personnage principal. Demande-toi quels sont les éléments les plus importants à connaître, et contente-toi de ceux-là pour l’instant. Tu auras tout le livre pour apporter plus de précisions.

Ce que l’auteur peut dire ou cacher dépend en grande partie de la narration choisie ! Un narrateur omniscient est totalement libre ; un récit à la 3ème personne focalisée place le lecteur dans la tête du personnage et ne peut donc rien lui cacher de ses pensées actuelles. Attention aux abus de mystères !

3) Des Perspectives

Récapitulons : ton premier chapitre nous présente un personnage dans un univers et nous le montre aux prises avec des obstacles (conflit externe, conflit interne). Une troisième chose utile à un bon « début » est de montrer (ou même simplement sous-entendre) ce que le personnage compte faire face à ses problèmes ; ce qui l’attend. Cela donne au lecteur une perspective et des attentes, et te permet d’enchaîner de façon naturelle sur la suite de l’histoire.

Les chapitres suivants te permettent alors de bâtir sereinement ton exposition et ton intrigue.

En résumé, tes premiers chapitres devraient « donner le ton et l’ambiance », nous brosser un protagoniste aux prises avec des obstacles sérieux, et évoquer des pistes quant à la suite.

Les composantes de l’histoire

Oh, tu as remarqué ? Comme par hasard, cet article ressemble beaucoup à l’article sur les composantes indispensables d’une bonne histoire. Te souviens-tu du schéma de l’équilibriste sur son fil ? Pour un bon récit, on dit souvent qu’il est important de clarifier au plus vite les éléments suivants :

– objectif, désir, besoin du personnage
– difficultés, obstacles
– enjeux

Plus tu explicites ces éléments tôt dans le récit, mieux c’est, et je te conseille donc d’en faire tes objectifs d’auteurs lors de la conception de tes premiers chapitres. Juste avec les trois premiers chapitres du livre, le lecteur devrait être capable de dire ce que le personnage désire, à quelles difficultés il se heurte, ce qu’il se passera s’il réussit/échoue. Et même si c’est seulement sous-entendu, suggéré ou sous-jacent, tout cela devrait être lié au thème global du récit, à la trame profonde de l’histoire… et au climax de fin.

Exemple : Toy Story 4 (spoilers)

La première scène du film peut être qualifiée de prologue : elle se déroule plusieurs années avant l’action principale du film. Les jouets se mobilisent pour rapatrier l’un des leurs oublié dehors un soir de tempête. Woody, le héros très héroïque, parvient de justesse à le sauver : aucun jouet ne doit être laissé pour compte ; dehors, c’est la mort. Mais survient le drame : la petite fille de la famille donne plusieurs jouets dont elle ne se sert plus à un inconnu, dont la Bergère (le spectateur sait très bien que Woody en est amoureux). Woody a une opportunité : il peut partir avec elle. Elle le lui demande, dit qu’il y a une autre vie possible là-dehors, elle lui tend la main. Woody est tiraillé entre son amour pour la Bergère et sa loyauté envers les enfants de « sa » famille (ce qu’il considère comme son devoir de jouet). Il décide finalement de rester, et la Bergère disparaît…

Toute l’introduction du film (prologue + les premières scènes qui suivent) rend très clairs les éléments suivants :
– Woody considère qu’il n’y a rien de plus important pour un jouet que d’apporter du bonheur à « son » enfant ; on voit aussi très bien que Woody se considère comme un leader (à la fois chef et protecteur) des autres jouets de la chambre, qu’il guide selon cette profession de foi.
– Mais les enfants grandissent ! Déjà, Andy (l’ancien propriétaire de Woody) a donné ses jouets à sa petite sœur. Elle aussi grandit peu à peu, et ne joue pas avec Woody autant que son frère. Très vite dans le film on constate que le rôle de leader de Woody n’est plus aussi important au sein des autres jouets.
– L’enjeu est directement lié à la raison d’être de Woody : si les autres jouets n’ont plus autant besoin de sa protection et de son sens de l’organisation, et si la dernière enfant de la famille ne joue plus avec lui, que lui reste-t-il ?

Une fois décortiquée cette introduction, seras-tu surpris si je te dis qu’au climax du film, Woody devra choisir entre retourner dans « sa » famille au sein de ses compagnons jouets habituels, ou… rejoindre la Bergère pour une autre vie « dehors » ? La scène de climax sera alors un copier-coller du prologue.

***

En résumé, pour un bon début, focalise-toi avant tout sur les « grands traits » qui esquissent le mieux l’ambiance et le protagoniste, expose-nous les difficultés que celui-ci rencontre et ce qu’il compte faire pour s’en sortir. Avec ça, le lecteur aura tous les éléments d’accroche pour poursuivre sa lecture, et toi tu auras toutes les bonnes fondations pour développer la suite de ton récit.

M’enfin, ce n’est que mon avis.



(13 commentaires)

  1. Un article qui tombe précisément au moment où j’écris mon premier chapitre, autant dire que le timing est bon :p J’ajouterai peut-être que pour ne pas surcharger le chapitre en informations, c’est souvent pertinent d’introduire des éléments qui caractérisent plusieurs choses à la fois, que ça soit l’univers, l’intrigue, les personnages, ou le thème. Je trouve d’ailleurs que c’est encore plus intéressant quand les multiples significations apparaissent après coup, et qu’un élément dont on pensait déjà avoir vu ou deviné l’utilité devient tout à coup plus riche de sens encore (je crois que ça rejoint un peu le principe du fusil de Tchekov).
    Dans mon chapitre 1, une femme reçoit un taser de la part de sa mère: ça me permet de caractériser à la fois une partie de l’univers (cyberpunk), la situation des personnages et leur relation. Le lecteur se doute que le taser va servir plus tard dans l’intrigue, ce qui sera le cas… Mais son utilité principale, qui va ressortir plusieurs fois, ça sera surtout de montrer le rapport du personnage à sa famille, un des enjeux principaux de l’histoire. J’essaie de mettre en place dans les premiers chapitres plusieurs éléments de ce genre, qui vont porter sur d’autres aspects de l’histoire. La suite me dira si j’y parviens ^^

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    1. Tout à fait. À noter aussi que j’ai essayé de parler de « début » sans forcément dire « premier chapitre » (un seul chapitre ne peut pas toujours tout porter à lui tout seul). Tout ce que je cite dans l’article n’a pas besoin de figurer forcément en UN chapitre, mais devrait se voir disons dans les trente à cinquante premières pages maximum, selon la taille du roman. Forcément, plus ces éléments sont là tôt, moins on a de chances de perdre le lecteur. Et plus ils trouvent d’échos dans la suite de la lecture (comme tu le suggères) et mieux le lecteur suit le fil.

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  2. Merci Stéphane pour tes très bons conseils qui me permettent, petit à petit de prendre confiance en mon désir d’écrire un roman. Grâce à tes articles j’ai mis un terme sur mon angoisse qui m’empêchait de franchir le pas de l’écriture, le sentiment d’être un imposteur. J’avais grandement besoin de lire un article sur un bon début, je vais m’empresser de lire celui concernant le prologue. Merci

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  3. J’aime beaucoup cet article! Par rapport au mystère, je suis allée lire ton autre billet et je suis tout à fait d’accord. C’est exactement ce qui m’avait rendue furax dans Dix Petits Nègres d’Agatha Christie. Cependant, en dehors de ce cas spécifique aux romans policiers, et particulièrement dans les débuts d’histoires, j’ai l’impression qu’il vaut mieux assumer le mystère que d’avoir peur d’en faire trop. En tout cas, j’ai lu un article super à ce sujet qui m’en a persuadée : https://storygrid.com/too-much-information/
    Je pense qu’il y a moyen de poser des enjeux clairs et forts d’emblée, même alors qu’on connaît très peu les personnages. Je le pense parce que certains romans y parviennent, mais je cherche encore la technique qui se cache derrière ce coup de maître.

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    1. Merci pour le lien, l’article est brillant, même si je ne suis pas 100% d’accord avec certains exemples car tous ces articles qui parlent d’exposition « en général » oublient une variable qui change tout : le point de vue de narration avec lequel l’auteur écrit. Son exemple de la femme qui ne veut pas aller au mall est correct « en théorie », mais il ne marche pas si on est à la 3ème personne limitée avec cette femme comme protagoniste. Laisser le lecteur « en dehors de sa tête » et le couper des émotions qu’elle ressent serait une erreur de gestion de point de vue. Il n’est pas nécessaire d’écrire un paragraphe entier de flash-back mélodramatique sur ce qu’elle y a vécu par le passé, mais « ne rien dire du tout » et laisser le lecteur dans l’interrogation serait – pour moi – créer de la distance narrative et tenir le lecteur loin du personnage. Entre le « tout » et le « rien », il faut trouver la dose de « ce qu’il faut ». Nous n’avons pas *besoin* de connaître le détail de son traumatisme, mais nous devrions pouvoir comprendre que le personnage ne veut pas aller au mall parce qu’elle y a vécu par le passé un trauma et que désormais elle a peur. Cela la caractérise *vraiment* : le lecteur sait qu’elle a peur, il sait pourquoi, mais on garde pour plus tard le détail de ce qu’il s’est passé au mall (on le lui expliquera plus tard, il n’a pas *besoin* de le savoir pour l’instant).

      Ceci dit, toute la première partie de l’article contient effectivement la clef : il ne faut donner QUE les informations dont le lecteur a besoin au moment où il en a besoin (encore faut-il être assez lucide pour réaliser qu’il a souvent besoin de peu). Ne pas tout dire induit du mystère, oui, mais ce n’est pas *pour cela* qu’il faut le faire : il faut trier l’information simplement parce que sinon le lecteur ne la retient pas. Savoir quelle information donner, et quand, est un vrai travail d’apprentissage. L’idée, je crois, est de ne jamais mentir : si on *dissimule* une information, on est sur la mauvaise piste. Si on ne la donne pas (ou pas maintenant), ce doit être parce que le lecteur n’en a pas besoin, et non pas « parce qu’on veut créer du mystère ». Le mystère n’est qu’un effet secondaire intéressant, pas l’objectif principal.

      Facile à dire, difficile à faire 🙂

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  4. Merci pour cet article qui m’interroge beaucoup car le premier chapitre de mon roman en-cours d’écriture est… une scène d’action. Mon but est évidemment de plonger le lecteur dans le monde où elle se déroule en plaçant des éléments de contexte et la menace permanente qui plane sur les protagonistes.
    La scène a-t-elle un enjeu? oui, la survie des personnages. Est-elle liée au reste de l’histoire? Elle se termine et commence au même endroit et face à la même menace. Je suis donc très tenté de dire oui.
    Le héros apparait évidemment dans ce chapitre, mais il n’en est pas le principal protagoniste. Il est « mené » par celui qui initie l’action, ce qui est en lien direct avec le thème du livre et son besoin moral (puisque le « meneur » fini par mourir, en fin de chapitre, à cause de la passivité du héros).
    Tout porte à croire que les feux sont au vert, pourtant j’hésite toujours entre commencer ainsi ou écrire un prologue de mise en place (que j’ai déjà écrit, puis retiré).
    Tu confirmes mon doute en qualifiant ces débuts de roman de mauvaise idée. Je vais peut-être revoir ma copie.

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    1. Les conseilleurs ne sont jamais les payeurs, hein : ces articles ont surtout pour but de pousser à l’interrogation.
      🙂
      Il est souvent difficile de démarrer « dans » une scène d’action. Bien sûr qu’il y a des enjeux pour les personnages, mais le lecteur, lui, est un peu perdu : qui sont ces gens ? Pourquoi devrait-il espérer leur survie ? Qui dit que ce n’est pas l’un de ces prologues où les persos meurent à la fin ? Pourquoi s’investir dans la bataille puisqu’il ne sait pas qui il doit encourager ?
      Ce n’est pas impossible de réussir à créer de l’attachement rapidement, c’est juste… plus compliqué. Ce n’est pas impossible non plus de mettre de l’action dans un premier chapitre, si on prend quelques paragraphes pour créer un lien entre le lecteur et le protagoniste *avant* l’action (tout dépend de la taille des chapitres : dans Gagner la Guerre, Jaworski fait de très longs chapitres, le premier commence cool puis monte crescendo jusqu’à une bataille navale qui se conclut sur un twist : énorme).
      Les « prologues de mise en place » sont souvent déconseillés, mais ils sont souvent déconseillés pour de mauvaises raisons (voir mon article sur les Prologues) donc difficile de jauger le tiens.
      Bref : je pense que tu devrais bel et bien ouvrir sur ce chapitre d’action, vu ce que tu en dis, mais à vrai dire, à part d’éventuels bêta-lecteurs, personne ne peut t’aider à trancher juste sur une base théorique, je crois 🙂

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        1. Je ne connais pas assez ton histoire pour être pertinent, mais autre possibilité qui peut t’aider : bel et bien commencer par ton chapitre intégrant le combat *mais* faire commencer ce chapitre un peu plus tôt (préparatifs de l’affrontement, par exemple) pour poser les personnages et le contexte *avant* que l’action ne débute vraiment (les attitudes des uns et des autres, les relations entre eux, les espoirs et les craintes, etc.). C’est un premier chapitre : le lecteur est théoriquement frais et dispo, tu peux te permettre (comme un épisode 1 de série) de le faire un peu conséquent 😉

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