Écrire à la première personne : les essentiels

Le choix de la narration est un sujet que ce blog aborde régulièrement depuis bientôt dix ans, mais les sujets les plus complexes nécessitent souvent d’être grignotés par petits bouts… et le choix de la narration est un sujet particulièrement touffu. Ainsi, plusieurs articles du blog parlent de la narration à la 1ère personne, sous différents angles, mais parfois il peut être utile de condenser « les essentiels » en un endroit unique. C’est ce que j’essaie de faire ici.

Mettre en scène les trajets des personnages (ou pas)

Dans les récits, il est fréquent que les personnages soient amenés à entreprendre des voyages. En particulier lorsqu’il s’agit d’aventure et d’imaginaire, ces trajets peuvent s’avérer passionnants et bourrés de péripéties… mais ils peuvent aussi s’avérer longs, redondants et rébarbatifs. Quoi montrer, quoi raconter, quoi couper ? Et comment s’y prendre ? Réflexions.

Les chapitres

Par le biais des réseaux sociaux, quelqu’un m’a directement demandé de parler du fonctionnement des chapitres. Il se trouve que c’est un sujet qui revient beaucoup chez les personnes qui écrivent, mais… hélas, les questions les plus fréquentes au sujet des chapitres sont généralement les moins utiles. En particulier, beaucoup d'auteurs semblent complètement obnubilés par la taille que font leurs chapitres, ce qui est un peu étrange. Pourtant, il existe bien des choses à dire au sujet des chapitres, alors cet article leur est aujourd’hui dédié.

Le problème à utiliser le point de vue de l’antagoniste

Dans les romans, nous sommes habitués à suivre un ou plusieurs protagonistes, parfois de façon très intériorisée. C’est une convention de lecture, qui est de vivre l’histoire aux côtés du ou des « héros ». Néanmoins, certaines histoires utilisent à l’occasion d’autres points de vue, et en particulier ceux d’autres personnages importants du récit… à savoir le ou les antagonistes. Hélas, écrire en utilisant le point de vue de l’antagoniste peut faire plus de mal que de bien à une histoire. Réflexions

Temps de lecture vs Temps du récit

Lorsqu’on écrit, il est possible d’étirer le temps. Plus difficilement, il est possible de le comprimer. Pourquoi est-ce plus difficile ? Parce qu’il existe une contrainte à laquelle on ne peut se soustraire, qui est que l’action du récit ne peut pas vraiment aller plus vite que les yeux de la personne qui nous lit. Le temps de lecture, qu’on le veuille ou non, influe sur le temps du récit : s’il faut dix secondes pour lire un paragraphe, dix secondes s’écouleront dans la tête du lecteur, même si l’action décrite dans l’histoire est censée n’en durer que deux. Réflexions sur ce sujet.