Le concept ANTS : quatre piliers pour accrocher le lecteur

Sur le blog de la plateforme Scribbook, j'adapte régulièrement en français des articles du site américain Mythcreants (des professionnels de l'édition). Chez eux, un acronyme revient très souvent quand il s'agit de mesurer l’intérêt des histoires : ANTS (pour Attachment, Novelty, Tension & Satisfaction). Comme je le trouve très pertinent et que je n'en trouve pas trace en français, je te présente ça ici.

Créer une fin ambiguë

La fin d’une histoire est particulièrement importante puisqu’il s’agit du goût qui va rester dans la bouche du lecteur lorsqu’il aura refermé le livre. Plus une fin est satisfaisante, mieux c’est. Généralement, écrire une fin satisfaisante passe par le fait de répondre à tous les fils d’intrigue du récit de façon claire. Mais parfois, cela signifie poser une question… et la laisser en suspens sans y répondre, laissant à charge du lecteur de faire sa propre interprétation.  Ce type de fin est difficile à mettre en œuvre, et donc risquée : laisser le lecteur sur une interrogation profonde, c’est marquant ; l’abandonner en pleine confusion, c’est la frustration et l’insatisfaction assurées. Viens, on en parle.

Créer un personnage à visée comique

Parmi toutes les armes des auteurs, l’humour n’est pas la plus simple à manier. Et parmi tous les personnages que l’on peut mettre en scène, ceux spécifiquement conçus pour être drôles sont parfois des lames à double-tranchants. Un personnage amusant, c’est super cool… à condition qu’il ne devienne pas agaçant ou lourdingue. Quelles sont tes options ? À quoi devrais-tu prendre garde ? Viens, on en parle.

[CAS PRATIQUE] Les règles de la magie : le cas Sandman

Dans les histoires fantastiques ou de fantasy, la magie a souvent un rôle central. L’auteur doit-il définir précisément les règles de cette magie et les fournir au lecteur ? Dans certains cas oui, dans d’autres non, comme nous l’explique le brillant auteur Brandon Sanderson dans l’un de ses essais. La série Sandman est l’un de ces cas où la magie n’a pas de règle précise et où ça ne pose aucun problème… ou presque. Comparons certains passages afin de t’aider à mieux gérer ce sujet dans tes histoires.

[CAS PRATIQUE] Créer un dilemme : le cas Umbrella Academy

Le héros qui se heurte à un dilemme insoluble ou un choix cornélien est une situation classique de la fiction. Bien souvent, cela permet de créer une tension extrême – souvent en fin d’histoire –, liée au débat moral. Le personnage doit faire un choix, et de ce choix va découler la conclusion du récit. Dans le climax de la saison 3 de la série Umbrella Academy, les auteurs ont utilisé ce principe du dilemme. La scène n’a hélas pas l’impact qu’on aurait pu espérer : regardons ensemble pourquoi afin de t’aider à mieux mettre en place ce type de situation dans tes histoires.