Développer des personnages de fiction : ce qui n’aide pas

Créer un « bon » personnage de fiction, ça reste toujours un sujet compliqué à traiter, parce que les termes sont abstraits. On parle de créer des personnages « forts », ou des personnages « multidimensionnels », qui ne soient pas « plats », mais tout cela veut un peu tout et rien dire. Ces dernières années, certains ont pris l'habitude de parler d'attachement, ce qui est déjà un progrès, mais ne fait pas tout. Alors, qu’est-ce qui pourrait bien nous aider à développer nos personnages de fiction ? Et surtout, qu’a-t-on tendance à faire, mais qui n’aide pas trop ? Réflexions.

Structurer son histoire

C'est la poule aux œufs d’or des manuels d’écriture anglo-saxons : les structures narratives sont présentées comme des guides à suivre pas à pas, censés assurer les auteurs d’écrire des best-sellers à succès. Assemblez les étapes du récit une à une, et vous aurez forcément une bonne histoire ! C’est la promesse. Mais cette promesse sous-entend que toutes les bonnes histoires ont la même structure – un argument récurrent que beaucoup soutiennent comme un effet d’annonce, mais qui est factuellement faux. Alors, qu’est-ce que cela signifie de « structurer son histoire » ? Devrait-on suivre les structures qu’on nous vend ? Et si non, comment s’y prendre ? Réflexions.

Premier chapitre : trois axes pour ne pas perdre le lecteur

Les débuts sont toujours des moments compliqués, peut-être plus encore en littératures de l’imaginaire que dans d'autres genres. Non seulement les lecteurs découvrent des personnages et des situations, mais en plus ils appréhendent des mondes nouveaux et des concepts parfois étranges. C’est déjà un effort. De plus, les auteurs ont souvent l’une de ces deux mauvaises habitudes : soit ils aiment raconter d’entrée de jeu toute la biographie détaillée de leur monde, soit au contraire ils aiment faire des mystères et des cachotteries. Si on ajoute à ça quelques éventuelles maladresses rédactionnelles, il existe de nombreuses façons de perdre le lecteur dès les premières lignes de son livre. Comment NE PAS perdre les lecteurs dès le début de son roman ? Réflexions en trois axes.

Narrateur non fiable

Suite à la publication de l’article sur les mystères « méta », des commentaires ont posé des questions sur un type de mystère qui paraît similaire : que se passe-t-il quand le protagoniste sait quelque chose que le lecteur ignore, mais que l’histoire est justement racontée par ce protagoniste ? Il s’agit là de ce qu’on appelle un « narrateur non fiable ». Quels sont les différents cas de figure ? Dans quels cas tombe-t-on dans le côté négatif du mystère méta ? Dans quel cas ça marche ? Réflexions.

Le problème avec les mystères « méta »

Les lecteurs adorent les mystères. Alors nous, auteurs, essayons d’en créer le plus possible dans nos fictions. Et quand nous n’y arrivons pas ? Facile : nous créons un mystère "méta" : un mystère factice, qui n’appartient pas à la fiction, mais qui permettra de surprendre le lecteur quand même. Après tout, les médias visuels le font beaucoup et le public en raffole. Mais est-ce que c’est une si bonne idée que ça dans une histoire écrite ? Cela se discute (spoiler : non).