Cinq façons de gâcher notre tension narrative

La tension narrative est l’un des piliers permettant de conserver l’attention du lecteur, et ce blog contient plusieurs articles qui exposent des façons de générer cette tension. Néanmoins, en plus du fait de ne pas réussir à générer cette tension, nous autres auteurs sommes confrontés à un risque supplémentaire : celui de gâcher complètement l’effet de notre tension. Et hélas, nous pouvons le faire de bien des manières, à cause de problèmes de dramaturgie ou de narration. Passage en revue.

Cinq façons de générer de la tension narrative

On entend souvent dire qu'un récit « a besoin de conflits ». Néanmoins, ce terme est un peu réducteur et induit certains auteurs novices en erreur, les incitant à caser de la baston partout. Il arrive alors qu’on essaie de justifier l’adage en étendant drastiquement ce que peut recouvrir ce terme de « conflit », jusqu’à ce qu’il englobe un peu tout et n’importe quoi, ce qui ne rend pas vraiment la chose plus facile à appréhender. En réalité, les conflits ne sont qu'une façon de générer de la tension, la tension étant l’un des quatre piliers d’engagement du lecteur (le fameux ANTS). Mais ce n’est pas le seul.

Le mystère est-il prioritaire ?

Les lecteurs adorent être surpris, paraît-il. Leur curiosité serait même, d’après certains, l’élément principal qui les incite à tourner les pages. C’est ainsi que le mystère est devenu avec le temps un composant majeur de nos histoires. Pourtant, le postulat de départ est-il correct ? Le mystère est-il bien cet ingrédient magique qui garantit l’adhésion des lecteurs ? Ou bien est-ce un truc auquel les auteurs eux-mêmes sont accros, et dont l’abus nuit peu à peu à l’efficacité de leurs histoires ? Réflexions.

Définir le degré de réalisme de nos histoires

Si la plupart des auteurs ont déjà entendu parler du concept de « suspension consentie d’incrédulité », cela n’empêche pas les commentaires sur tous les types d’histoires d’être remplis de nombreuses critiques sur le réalisme ou la crédibilité. La raison en est simple : c’est un sujet compliqué. Pourquoi réfléchir au degré de réalisme de notre histoire ? Comment ça fonctionne dans la tête du lecteur ? Qu’est-ce qu’on peut faire ou ne pas faire en fonction de ce choix ? Réflexions.

Narrateur non fiable

Suite à la publication de l’article sur les mystères « méta », des commentaires ont posé des questions sur un type de mystère qui paraît similaire : que se passe-t-il quand le protagoniste sait quelque chose que le lecteur ignore, mais que l’histoire est justement racontée par ce protagoniste ? Il s’agit là de ce qu’on appelle un « narrateur non fiable ». Quels sont les différents cas de figure ? Dans quels cas tombe-t-on dans le côté négatif du mystère méta ? Dans quel cas ça marche ? Réflexions.