Lorsqu’on écrit, il est possible d’étirer le temps. Plus difficilement, il est possible de le comprimer. Pourquoi est-ce plus difficile ? Parce qu’il existe une contrainte à laquelle on ne peut se soustraire, qui est que l’action du récit ne peut pas vraiment aller plus vite que les yeux de la personne qui nous lit. Le temps de lecture, qu’on le veuille ou non, influe sur le temps du récit : s’il faut dix secondes pour lire un paragraphe, dix secondes s’écouleront dans la tête du lecteur, même si l’action décrite dans l’histoire est censée n’en durer que deux. Réflexions sur ce sujet.
Étiquette : parasite
Resserrer sa prose
Quand on parle d’écriture proprement dite, on dit souvent que la puissance évocatrice des phrases est renforcée si on s’abstient d’utiliser trop de mots inutiles ou parasites. Hélas, nous prenons toutes et tous beaucoup de mauvaises habitudes avec le temps, et écrivons certaines choses par réflexe ou mimétisme alors que nous pourrions nous en passer. De quels mots s’agit-il, exactement ? Pourquoi sont-ils dispensables, et dans quels cas ? Petit tour d’horizon, un peu fastidieux, mais salutaire…