Pourquoi les arbres ? (1ère partie)

« Et donc dans cet univers, chaque peuple vit au pied d’un arbre géant.
— Toi, tu as trop regardé Avatar ! »


J’ai exprimé récemment la difficulté qu’un auteur peut avoir à parler de lui, mais parfois, c’est évoquer son livre qui pose problème.

Sans réfléchir, à froid, donne-moi un outil et une couleur ?

Blam : marteau, rouge.

Nous sommes pétris de clichés et de références. Du coup, quand je mentionne mes arbres géants, systématiquement, on me cite le film Avatar (James Cameron/2009).

Et ça m’agace.

Pas parce qu’on sous-entend ainsi que j’ai copié l’idée : je ne prétends pas être l’inventeur du concept d’arbre géant (James Cameron ne l’oserait pas non plus). Plutôt parce que — au contraire — j’ai des inspirations fortes qui ne viennent PAS de ce film, mais qui sont bien moins grand public (tu connais Zomothaz, le monde des bois sombres ? Non ? Et bien voilà). Or, c’est toujours frustrant d’essayer d’expliquer quelque chose à quelqu’un quand cette personne n’a pas les mêmes références que toi. C’est un peu comme discuter de fantasy avec quelqu’un qui n’a vu que Le Seigneur des Anneaux. Ou parler d’Asie avec un voyageur qui a juste passé un week-end à Tokyo.

Pourquoi les arbres géants, donc ?

Avant toute chose il faut savoir que ce n’est pas l’idée d’arbres géants qui a entraîné l’écriture de Mémoires du Grand Automne, mais bien le thème que je voulais traiter qui m’a amené à planter des arbres géants dans cet univers. Je ne l’ai pas fait (que) pour le fun : j’en avais besoin, et je n’ai pas trouvé d’autres moyens de développer mon sujet.

Ceci dit, soyons honnêtes, je n’ai pas beaucoup eu à me forcer : j’ai toujours kiffé les arbres géants. Je ne suis pas certain d’avoir identifié toutes mes influences, mais clairement se sont conjugués en moi :

— le jeu vidéo Secret of Mana (hey, Anthony, tu te rends compte que quand on a travaillé sur la couverture, je n’ai pas pensé une seule seconde à citer l’illustration en référence ?) ;

— les animés d’Hayao Miyazaki, tels que Princesse Mononoké ;

— Zomothaz (ou Monde d’Ijim, ou encore Monde des Bois Sombres), évoqué par l’auteur américain Philip José Farmer dans sa Saga des Hommes-Dieux, et développé ensuite par l’association Les Faiseurs d’Univers (salut les Thoannautes !) ;

— des expériences réelles, comme ma marche dans la Waipoua Kauri Forest (Northland, New Zealand), où j’ai pu contempler des arbres gigantesques et magnifiques (les plus gros sont plus vieux que Jésus, ça laisse rêveur et inspire le respect).

Voilà.

Des arbres plus magiques, plus poétiques, plus vivants, plus… conscients. Pas juste un décor grandiose pour impressionner, mais une vraie présence, presque des personnages à part entière.

Pas comme dans Avatar, donc.


« Alors, ce film se passe dans une forêt, dans une tribu d’êtres étranges à la peau bleue.
— Toi, tu as trop regardé Les Schtroumpfs ! »

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