Développer des personnages de fiction : ce qui n’aide pas

Créer un « bon » personnage de fiction, ça reste toujours un sujet compliqué à traiter, parce que les termes sont abstraits. On parle de créer des personnages « forts », ou des personnages « multidimensionnels », qui ne soient pas « plats », mais tout cela veut un peu tout et rien dire. Ces dernières années, certains ont pris l'habitude de parler d'attachement, ce qui est déjà un progrès, mais ne fait pas tout. Alors, qu’est-ce qui pourrait bien nous aider à développer nos personnages de fiction ? Et surtout, qu’a-t-on tendance à faire, mais qui n’aide pas trop ? Réflexions.

Motivations des personnages

Certains d’entre nous, dans la vraie vie, avancent dans l’existence en se fixant régulièrement des buts clairs et des directions précises. Néanmoins, ce n’est pas le cas de tout le monde (peut-être même pas de la majorité). Nous poursuivons ponctuellement des objectifs, évidemment – plus ou moins importants –, mais nous ne sommes pas forcément obnubilés par une motivation qui serait pour nous capitale. Cela ne fait pas de nous des gens inintéressants, mais vivre son quotidien au jour le jour sans une importante motivation en tête, ce n’est pas forcément l’idéal pour faire un bon personnage de fiction. Réflexions.

Création de personnages : trois tamis

Créer « de bons personnages » pour un roman de fiction, c’est un sacré programme, qui dépasse le cadre d’un simple article. Pour autant, à force d’étudier cette thématique et d’aborder de multiples sujets associés aux personnages de fiction, j’en suis venu à me créer pour moi-même plusieurs « tamis », plusieurs filtres par lesquels je passe pour créer, développer et enrichir peu à peu mes personnages. Comme j’en avais assez qu’ils soient éclatés dans plusieurs articles, je les regroupe ici.

Le mystère est-il prioritaire ?

Les lecteurs adorent être surpris, paraît-il. Leur curiosité serait même, d’après certains, l’élément principal qui les incite à tourner les pages. C’est ainsi que le mystère est devenu avec le temps un composant majeur de nos histoires. Pourtant, le postulat de départ est-il correct ? Le mystère est-il bien cet ingrédient magique qui garantit l’adhésion des lecteurs ? Ou bien est-ce un truc auquel les auteurs eux-mêmes sont accros, et dont l’abus nuit peu à peu à l’efficacité de leurs histoires ? Réflexions.

Créer un duo de protagonistes

Beaucoup d’histoires figurent un unique protagoniste majeur, même si plusieurs alliés le rejoignent et l’aident pendant sa quête. Parfois, le récit est choral, avec de multiples protagonistes importants qui disposent chacun de leur propre arc narratif. Mais ce n’est pas ce dont il est question ici : comment créer une histoire ayant comme protagoniste une paire de personnages ? Comment faire pour que ce soit ce duo qui semble être le héros, sans qu’un des personnages joue le faire-valoir de l’autre ? Réflexions.