Aujourd'hui, place aux quatre premières pages d'un roman de science-fiction français intitulé Les Oubliés de l'Amas, de l'autrice Floriane Soulas.
Étiquette : focalisé
Narration à la première personne : changer le temps change aussi la perspective
Quand on fait le choix d’une narration pour écrire un texte, on fait en réalité un choix multiple : on choisit la focalisation du texte (interne au personnage ou externe), le pronom qu’on va utiliser pour notre protagoniste (le plus souvent première ou troisième personne), et on choisit le temps du récit (le plus souvent passé ou présent). Mais tout cela est lié, imbriqué. C’est une erreur de penser qu’on peut changer l’un de ces paramètres sans que cela influe sur les autres et sur la perspective générale du texte. Réflexions pour prises de conscience.
Montrer et raconter : un sens qui varie selon le contexte
Le célèbre adage du « show, don’t tell » (montrer plutôt que raconter) est un sujet qui m’intéresse beaucoup, et j’y ai déjà consacré de nombreux articles sur ce blog. Néanmoins, j’ai réalisé quelque chose récemment en écoutant d’autres auteurs en parler, et – sans vouloir me prendre pour un théoricien de la narration –, je fais une hypothèse toute personnelle qui a le mérite de clarifier certaines choses autour de ce sujet : montrer plutôt que raconter, ça ne veut pas dire tout à fait la même chose selon qu’on parle de dramaturgie ou de narration, càd selon qu’on parle de l’histoire ou du texte. Explications.
Narrateur non fiable
Suite à la publication de l’article sur les mystères « méta », des commentaires ont posé des questions sur un type de mystère qui paraît similaire : que se passe-t-il quand le protagoniste sait quelque chose que le lecteur ignore, mais que l’histoire est justement racontée par ce protagoniste ? Il s’agit là de ce qu’on appelle un « narrateur non fiable ». Quels sont les différents cas de figure ? Dans quels cas tombe-t-on dans le côté négatif du mystère méta ? Dans quel cas ça marche ? Réflexions.
Le problème avec les mystères « méta »
Les lecteurs adorent les mystères. Alors nous, auteurs, essayons d’en créer le plus possible dans nos fictions. Et quand nous n’y arrivons pas ? Facile : nous créons un mystère "méta" : un mystère factice, qui n’appartient pas à la fiction, mais qui permettra de surprendre le lecteur quand même. Après tout, les médias visuels le font beaucoup et le public en raffole. Mais est-ce que c’est une si bonne idée que ça dans une histoire écrite ? Cela se discute (spoiler : non).