Narrateur non fiable

Suite à la publication de l’article sur les mystères « méta », des commentaires ont posé des questions sur un type de mystère qui paraît similaire : que se passe-t-il quand le protagoniste sait quelque chose que le lecteur ignore, mais que l’histoire est justement racontée par ce protagoniste ? Il s’agit là de ce qu’on appelle un « narrateur non fiable ». Quels sont les différents cas de figure ? Dans quels cas tombe-t-on dans le côté négatif du mystère méta ? Dans quel cas ça marche ? Réflexions.

Le problème avec les mystères « méta »

Les lecteurs adorent les mystères. Alors nous, auteurs, essayons d’en créer le plus possible dans nos fictions. Et quand nous n’y arrivons pas ? Facile : nous créons un mystère "méta" : un mystère factice, qui n’appartient pas à la fiction, mais qui permettra de surprendre le lecteur quand même. Après tout, les médias visuels le font beaucoup et le public en raffole. Mais est-ce que c’est une si bonne idée que ça dans une histoire écrite ? Cela se discute (spoiler : non).

Narration à la 3ème personne focalisée : quelques exemples de plus

La narration à la 3ème personne en focalisation interne est utile en fiction, et les auteurs qui font ce choix visent essentiellement à obtenir la grande immersion qu’elle procure… à condition d’être bien maîtrisée. Pour la réussir, l’auteur doit bien comprendre la notion de montrer/raconter, et doit être capable de supprimer autant que possible la distance narrative. Voici quelques réflexions... ainsi que plusieurs exemples de plus.

Tirer parti des narrations internes aux personnages

Il existe plusieurs narrations différentes qui utilisent l’intériorité des personnages : c’est le cas évidemment de la 3ème personne en focalisation interne, mais aussi des récits à la 1ère personne, au passé comme au présent. Ces narrations permettent de mieux connaître les personnages et offrent beaucoup de possibilités, mais exploiter celles-ci demande un peu de travail. Réflexions.

Mystère… ou erreur de l’auteur ?

Cela arrive : l'auteur souhaite générer un instant de mystère dans le roman en créant un passage étrange ou en insérant un indice incongru pour plus tard, et ses bêta-lecteurs (ou ses lecteurs) le soulignent comme étant une erreur ou une incohérence. Il peut toujours dire « c’est fait exprès » ou « ça sera expliqué plus tard », mais ce n’est pas la bonne réponse, et de toute façon c'est trop tard. C’est nous qui avons le contrôle sur la façon dont les lecteurs interprètent nos textes, et c’est à nous de faire en sorte que nos mystères ne sonnent pas comme des erreurs. Réflexions.