Temps de lecture vs Temps du récit

Lorsqu’on écrit, il est possible d’étirer le temps. Plus difficilement, il est possible de le comprimer. Pourquoi est-ce plus difficile ? Parce qu’il existe une contrainte à laquelle on ne peut se soustraire, qui est que l’action du récit ne peut pas vraiment aller plus vite que les yeux de la personne qui nous lit. Le temps de lecture, qu’on le veuille ou non, influe sur le temps du récit : s’il faut dix secondes pour lire un paragraphe, dix secondes s’écouleront dans la tête du lecteur, même si l’action décrite dans l’histoire est censée n’en durer que deux. Réflexions sur ce sujet.

Resserrer sa prose

Quand on parle d’écriture proprement dite, on dit souvent que la puissance évocatrice des phrases est renforcée si on s’abstient d’utiliser trop de mots inutiles ou parasites. Hélas, nous prenons toutes et tous beaucoup de mauvaises habitudes avec le temps, et écrivons certaines choses par réflexe ou mimétisme alors que nous pourrions nous en passer. De quels mots s’agit-il, exactement ? Pourquoi sont-ils dispensables, et dans quels cas ? Petit tour d’horizon, un peu fastidieux, mais salutaire…

Descriptions : entre généralités et détails

J’ai déjà parlé de descriptions sur ce blog, par exemple en évoquant le montrer/raconter, ou encore en parlant d’adapter sa description à sa narration. Si tu suis aussi le scribblog de Scribbook, tu as pu lire les adaptations françaises des fabuleux articles de l’éditrice Chris Winkle sur les descriptions. Néanmoins, un échange récent m’a donné envie de centrer un article sur un point précis et concret, et pas très difficile à appliquer : l’importance d’utiliser à la fois des généralités et des détails.

Vocabulaire imaginaire et exposition

Lorsqu’on est auteur d’imaginaire (fantastique, fantasy, science-fiction), on invente des mots. Des noms de personnages, d’animaux, de plantes, de lieux, d’objets, de métiers, de machines, et j’en passe. Trouver les bons noms ou la bonne terminologie n’est pas si simple. Il ne s’agit pas seulement de faire joli et de miser sur les sonorités ! Car il s’agit aussi de faire passer de l’information au lecteur. Viens, on en parle.

Inventer des mots : les (rares) cas où cela est utile

"Tu es vraiment spilmato quand tu t'y mets. — Pardon ?" Nous autres, auteurs de littérature de l'imaginaire, plaçons nos histoires dans des univers nouveaux. Nous créons des mondes, des peuples, des animaux, des objets et des technologies, et parfois…