[CAS PRATIQUE] Bon antagoniste vs mauvais antagoniste : Vicious dans Cowboy Bebop

L’adaptation en série live action de l’animé Cowboy Bebop offre l’opportunité fort rare de comparer un personnage à lui-même dans un quasi cas d’école : Vicious est un antagoniste efficace dans l’animé, et un antagoniste raté dans la série live action. Comment et pourquoi ?

Faire aimer ses personnages

Lorsqu’on écrit, « créer des personnages auxquels le lecteur s’identifie », « les rendre attachants », sont des formules qu’on entend souvent mais qui se heurtent à de célèbres personnages de méchants qu’on adore détester. En conséquence, quand on parle de l’amour qu’on porte aux personnages, n’y a-t-il pas au fond un problème de vocabulaire ?

Le karma des personnages

L’être humain est ainsi fait : nous jugeons en permanence les autres individus selon des critères de morale et de mérite, et c’est ainsi que nous déterminons les gens que nous apprécions ou pas. Inconsciemment, nous faisons la même chose avec les personnages d’un roman que nous lisons. Chacune de leurs actions ou attitudes fait monter ou descendre une sorte de jauge mentale. Les auteurs ne réalisent pas toujours à quel point ces jauges – le « karma » des personnages – influencent la façon dont leurs histoires sont perçues par les lecteurs.

Choisir le bon protagoniste pour son récit

Le protagoniste d’une histoire est l’ancre qui relie le lecteur au récit, et savoir choisir et construire le bon personnage principal – parmi un casting potentiellement infini de personnages – n’est pas si simple qu’il y paraît. Comment savoir si le personnage que tu as en tête a les épaules pour porter ton histoire ? Quelques pistes.

Protagoniste : donne-lui le choix !

Il arrive qu'une histoire soit frustrante pour le lecteur parce que le protagoniste est trop passif, ou parce que ses décisions et actions n'ont pas de conséquences sur le récit. Dans ces livres, le protagoniste n'a pas réellement de libre-arbitre et ne fait pas vraiment de choix. Voyons ensemble pourquoi c'est important que ton protagoniste dispose d'une marge de manœuvre et "fasse ses propres choix".