Premier chapitre : trois axes pour ne pas perdre le lecteur

Les débuts sont toujours des moments compliqués, peut-être plus encore en littératures de l’imaginaire que dans d'autres genres. Non seulement les lecteurs découvrent des personnages et des situations, mais en plus ils appréhendent des mondes nouveaux et des concepts parfois étranges. C’est déjà un effort. De plus, les auteurs ont souvent l’une de ces deux mauvaises habitudes : soit ils aiment raconter d’entrée de jeu toute la biographie détaillée de leur monde, soit au contraire ils aiment faire des mystères et des cachotteries. Si on ajoute à ça quelques éventuelles maladresses rédactionnelles, il existe de nombreuses façons de perdre le lecteur dès les premières lignes de son livre. Comment NE PAS perdre les lecteurs dès le début de son roman ? Réflexions en trois axes.

Montrer et raconter : un sens qui varie selon le contexte

Le célèbre adage du « show, don’t tell » (montrer plutôt que raconter) est un sujet qui m’intéresse beaucoup, et j’y ai déjà consacré de nombreux articles sur ce blog. Néanmoins, j’ai réalisé quelque chose récemment en écoutant d’autres auteurs en parler, et – sans vouloir me prendre pour un théoricien de la narration –, je fais une hypothèse toute personnelle qui a le mérite de clarifier certaines choses autour de ce sujet : montrer plutôt que raconter, ça ne veut pas dire tout à fait la même chose selon qu’on parle de dramaturgie ou de narration, càd selon qu’on parle de l’histoire ou du texte. Explications.

Mauvaises actions du protagoniste : la ligne rouge

Nos personnages sont rarement des gens idéaux qui ne se trompent jamais ou ne font jamais d’erreurs. Il est même très fréquent qu’ils agissent pour de mauvaises raisons ou commettent de terribles actions. Cela devrait les rendre antipathiques ou détestables, n’est-ce pas ? Eh bien non, pas forcément, et de nombreux éléments de contextes jouent dans la perception que les lecteurs ont du protagoniste. Mais où se situe la ligne à ne pas franchir ? Réflexions.

L’instant pivot

J’ai déjà accordé un long article à la construction d’un climax satisfaisant. Et à l’intérieur de cet article, j’évoque par facilité plusieurs « types de climax » sans vraiment expliquer le principe d’instant pivot, qui est une toute petite partie – mais ô combien importante – d’un climax. C’est souvent quelque chose de fugace, de très court dans l’histoire… mais qui pourtant compte pour beaucoup dans la satisfaction du lecteur. Viens, on en parle.

Le concept ANTS : quatre piliers pour accrocher le lecteur

Sur le blog de la plateforme Scribbook, j'ai adapté en français des articles du site américain Mythcreants (des professionnels de l'édition). Chez eux, un acronyme revient très souvent quand il s'agit de mesurer l’intérêt des histoires : ANTS (pour Attachment, Novelty, Tension & Satisfaction). Comme je le trouve très pertinent et que je n'en trouve pas trace en français, je présente ça ici.