Pas de cliffhanger pour 2022

Comme l'an dernier, avec cet article d'avant-Noël et dernier post de 2022, je dévie (un tout petit peu) de la ligne éditoriale à laquelle ce blog s’astreint généralement – mais pas tant que cela, puisque j’y parle bel et bien de cliffhanger... et en quoi cette technique ne fonctionne que si (et seulement si) on pense à la satisfaction du lecteur et pas uniquement à créer sa frustration. Je parlerai aussi d'à quel point je me félicite de toujours préférer le blog aux réseaux sociaux pour échanger sur l'écriture (avec ce qu'on vit sur Twitter cette année, c'est d'actualité). Ah, et à la fin je ne finis PAS sur un cliffhanger !

Écrire ce que le personnage de point de vue… ne voit pas

Quand on parle d’écrire en focalisation interne, un conseil de base revient toujours : on ne peut écrire que ce que le personnage de point de vue voit, ressent ou pense sur le moment. C’est une narration « de l’instant ». Or, même si c’est un très bon adage, il n’est pas tout à fait exact et induit parfois les auteurs en erreur lors de leurs descriptions. Peut-on décrire des choses que le personnage de point de vue n’est pas directement en train de vivre à l’instant t ? Spoiler : oui. Viens, on en parle.

Choisir et maîtriser sa narration (mise à jour)

En 2016, j'ai publié une série d'articles intitulés Choisir sa narration. Depuis, ces articles ont été incroyablement partagés sur les réseaux et les forums (merci !). Néanmoins, ces articles commençaient à dater un peu. En cette fin d'année 2022, je me suis donc lancé dans une mise à jour "de rafraîchissement" de cette série, y apportant j’espère plus de précisions, de clarté et d’exemples. Pourquoi je trouve ce sujet aussi passionnant et important ? Quelles sont les ressources que je te propose à ce sujet ? Viens, on en parle.

Créer une fin ambiguë

La fin d’une histoire est particulièrement importante puisqu’il s’agit du goût qui va rester dans la bouche du lecteur lorsqu’il aura refermé le livre. Plus une fin est satisfaisante, mieux c’est. Généralement, écrire une fin satisfaisante passe par le fait de répondre à tous les fils d’intrigue du récit de façon claire. Mais parfois, cela signifie poser une question… et la laisser en suspens sans y répondre, laissant à charge du lecteur de faire sa propre interprétation.  Ce type de fin est difficile à mettre en œuvre, et donc risquée : laisser le lecteur sur une interrogation profonde, c’est marquant ; l’abandonner en pleine confusion, c’est la frustration et l’insatisfaction assurées. Viens, on en parle.

[Cas pratique] Narration vs mystère : le cas The Hunger of the Gods

Les auteurs sont obnubilés par l’idée de créer du mystère. « Surprend le lecteur en permanence ! » leur assène-t-on sur les blogs d’écriture. En conséquence, ils cherchent le twist à chaque chapitre… quitte à devoir tricher un peu. Hélas, le mystère, ça ne fait pas toujours bon ménage avec l’immersion, et quand il faut choisir entre les deux, même des auteurs aussi brillants que John Gwynne font le mauvais choix : voyons un exemple typique issu du deuxième tome de The Bloodsworn Saga, The Hunger of the Gods. Cela t’aidera peut-être à y voir plus clair.