[4 Pages pour une narration] L’Assassin Royal, Robin Hobb

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Assassin Royal paragraphe

Aujourd’hui, place aux quatre premières pages d’un roman de fantasy ultra-connu, à savoir le premier tome de L’Assassin Royal, de Robin Hobb.

L’objectif de l’exercice que je te propose est de mieux comprendre les différents types de narration, comment les écrire, et ce qu’une narration particulière implique comme résultat dans un texte. Si tu ne connais pas bien les narrations de base, je t’encourage à lire ou relire la série d’articles Choisir sa narration.

Je t’invite à lire ces premières pages en gardant en tête les questions suivantes : quelle est la narration employée (pronoms, temps des verbes, points de vue) ? Qu’est-ce que cette narration permet, dans ce chapitre, qui n’aurait pas été possible (ou plus difficilement) avec une autre narration ? Comment l’auteur compose-t-il avec les difficultés de cette narration ?

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Narration employée

Bien que la série de l’Assassin Royal soit connue pour introduire ses chapitres par de courts extraits de traités historiques, il n’y a pas de piège : il s’agit bien d’un récit rédigé à la première personne du singulier. En cela, il se rapproche beaucoup de l’extrait de Gagner la guerre que nous avons déjà étudié ensemble.

Mais si je te propose d’observer ce début d’ouvrage en particulier, c’est pour le cadre narratif que Robin Hobb met en place dans ces quelques pages, cadre qui conditionnera toute l’ambiance de la série.

L’usage régulier du pronom « je » est un indice immanquable. Nous pourrions même répondre sans grand risque de se tromper avec seulement le premier mot du livre ! « Ma plume hésite puis échappe à ma main noueuse » : nous avons affaire à un personnage-narrateur qui est présent et qui agit dans l’univers du récit. Il est actuellement en train d’écrire ses mémoires.

Présentation ou Représentation ?

Nous avons là un personnage de fiction qui couche sur papier son histoire personnelle selon son point de vue. D’évidence, l’univers est fictif, médieval voire médieval-fantastique (puisque l’introduction évoque déjà la magie).

Le personnage ne s’adresse donc pas à toi, lecteur du monde réel, mais à des lecteurs tout aussi fictifs que lui, dans son monde. Il tente de se convaincre de l’importance de transmettre l’histoire des Six-Duchés, et il est donc sous-entendu qu’il s’adresse aux générations futures de son royaume (« je décris mes origines plutôt que celles de notre pays »).

Comme dans Gagner la guerre, des noms de lieux ou de personnages sont utilisés comme si nous étions censés les connaître. En revanche, contrairement au personnage-narrateur de Jaworski, le personnage ici s’exprime comme si son lecteur savait qui il était. Il ne se présente pas et ne nous donne pas son nom. Tout laisse à penser que c’est une information implicite, du genre « si vous lisez ce livre, vous savez qui je suis ». Cela renforce l’impression de lire une autobiographie : les lecteurs fictifs qui parcourent cet ouvrage sont censés en connaître l’auteur.

Conclusion : nous sommes dans une Représentation. Le narrateur est un personnage de fiction qui s’adresse à un lectorat de fiction.

Temps de la narration

Il y a une transition dans ces pages : on passe de premières lignes rédigées au présent vers l’emploi du passé. Tu t’en doutes (mais je te le confirme) : la série entière est écrite au passé.

Comme Jaworski dans Gagner la guerre, Hobb utilise ici le présent de narration (aussi appelé présent historique) pour renforcer l’impression de « vrai » de ce témoignage. Cela crée un décalage entre le temps de l’action principale (passé) et le temps où le personnage s’adresse à nous (son présent). C’est d’autant plus important et fort ici que son récit commence à l’âge de ses 6 ans, tandis qu’il semble aujourd’hui assez âgé pour avoir la main qui tremble en écrivant.

Cet effet de décalage est accentué et renforcé par plusieurs éléments dont nous allons voir le détail ci-dessous.

Qu’est-ce que cette narration permet dans ce chapitre ?

Rappelles-toi les avantages habituels de la narration à la première personne :

Le premier est de tisser un lien de complicité entre le personnage-narrateur et le lecteur. Jaworski le faisait dans Gagner la guerre parce que son protagoniste était une pourriture et qu’il souhaitait très tôt lier le lecteur à cet anti-héros. On ressent bien ici que l’ambiance sera toute autre. L’autrice joue plus sur la corde de la confession que de la complicité. D’évidence, le personnage a beaucoup souffert dans sa vie et nous met en garde : le récit qu’on s’apprête à lire ne sera pas joyeux et sa conclusion sera probablement amère. Écrire ce texte semble, pour le narrateur, proche d’une forme de thérapie. Mais en même temps il prend un engagement envers nous : celui de nous raconter son histoire, y compris ses moments difficiles, pour le bien de la transmission d’une certaine vérité historique à laquelle il tient… et en dépit de secrets « qu’aujourd’hui encore il n’est pas sans risque de divulguer ». Comme Jaworski, Hobb met ainsi en place une sorte de « contrat de confiance » entre narrateur et lecteur façon « vous saurez tout ».

Le second avantage de la première personne est de nous en apprendre beaucoup sur le personnage-narrateur. Alors, ok : cela démarre lentement et on n’apprend pas grand-chose dans ces quatre pages. Après tout, ne vient-il pas de commencer un récit alors qu’il n’est âgé que de six ans ? Il va prendre son temps, à n’en pas douter. Et puis, à six ans, il n’est encore personne : lui-même le dit, avant cette première scène qu’il raconte, il ne se souvient de rien. Tout ce que nous avons besoin de savoir est dans ces quatre pages : il est le bâtard indésirable d’un prince ; et il est appelé à vivre une longue vie d’intrigues et de secrets… qu’il s’engage à nous révéler.

À noter l’avantage spécifique que procure le cadre narratif choisi (« un personnage qui écrit ses mémoires ») : cela justifie les introductions historiques des chapitres au sujet des Six-Duchés. Les trois points de suspension à la fin de l’introduction en italique (« dont il était baptisé… ») sont suivis par une pause puis par la première phrase du récit « Ma plume hésite puis échappe à ma main noueuse ». Ainsi cette introduction réalisée dans une autre narration s’insère dans la narration à la première personne, nous faisant comprendre que c’est le protagoniste qui rédige ces explications historiques (et non Robin Hobb qui les met là pour faire joli).

L’effet « historique » et le décalage « héros jeune / héros vieux » sont mis en exergue via le doute : lui-même admet ne plus être très sûr de tous les éléments de la première scène qu’il relate à l’âge de 6 ans. Entre ce qu’on lui a raconté, les ragots et les rumeurs, ou encore les drogues qu’il a consommées depuis, il met sa propre mémoire en doute – cela renforce d’autant les éléments dont il se souvient avec netteté. Cela renforce aussi notre confiance dans le narrateur, qui apparaît ainsi sincère et honnête dans le récit qu’il nous fait. Je l’avais déjà expliqué dans l’article sur Gagner la guerre : la confiance du lecteur dans le narrateur est très importante dans un récit à la première personne.

Comment l’auteur évite-t-il les écueils ?

Il existe plusieurs pièges à éviter à la première personne. Comment l’autrice manœuvre-t-elle ?

D’après Orson Scott Card, la principale « raison d’être » d’un récit à la première personne est de créer une vraie personnalité : si le texte ne parvient pas à déployer un caractère et à donner vie au personnage, il n’en vaut pas la peine. Pourtant, nous avons dans ces premières pages un personnage plutôt effacé : métaphoriquement, il se tient dans l’ombre. Nous (lecteurs du monde réel) ne savons pas qui il est, ne connaissons ni son nom ni son visage. Il n’est qu’une main âgée qui tremble au-dessus d’un parchemin de qualité. Il nous le dit lui-même : sa vie n’est qu’un tissage de secrets. Je pense que c’est un « fait exprès » de la part de Robin Hobb et je pense qu’il nous est facile de l’accepter grâce aux promesses qui nous sont faites : il va tout nous dire, à nous, mais l’histoire sera longue. Pour avoir lu l’intégralité de tous les cycles de la série, mon avis est que les promesses sont tenues.

Une autre problématique de la narration à la première personne est un problème de scénarisation : le personnage ne peut raconter que les événements auxquels il a participé, et pour cela il faut absolument que le récit tourne autour de lui. Ainsi, mieux vaut d’ordinaire utiliser cette narration quand on considère que le personnage est plus important ou intéressant que l’histoire en elle-même. Ici, le narrateur l’écrit noir sur blanc sans ambages : « Aussi remets-je et remets-je encore sur le métier mon ouvrage, pour m’apercevoir sans cesse que je décris mes origines plutôt que celles de notre pays ». Rien de tel pour affronter une problématique de narration que de prendre le taureau par les cornes et c’est ce que fait Robin Hobb. Clairement ici le personnage – sous couvert de perpétuer l’histoire de son royaume – a bien conscience qu’il nous raconte surtout la sienne.

Enfin, écrire à la première personne rend d’ordinaire difficile pour l’auteur la narration des moments pénibles, car il est difficile d’éviter le style mélodramatique lorsqu’on raconte ses propres douleurs. C’est, peut-être, le seul et/ou principal défaut de cette série, ce qui fait lever les yeux au ciel même les plus grands fans de la saga : Fitz-Chevalerie (je ne t’avais même pas donné son nom encore) est prompt à l’apitoiement sur lui-même. Certains passages sont un peu pénibles et on en perçoit déjà les prémisses dans ces quatre pages : oh oui il aura une vie difficile et larmoyante et il te le fait bien comprendre ! Un peu lourdement peut-être.

Pour conclure, l’usage de la première personne n’était pas la seule option de Robin Hobb pour cette série, mais elle lui a permis d’asseoir une ambiance d’autobiographie historique qui confère un vrai poids et une forte impression de réel à ces Six-Duchés. L’histoire personnelle du protagoniste est si liée à celle de son royaume que cela fonctionne très bien.

Il est d’autant plus intéressant de noter que la première personne n’est pas la narration choisie par Robin Hobb pour sa série Les Aventuriers de la Mer qui prend pourtant place dans le même univers. Peut-être étudierons-nous cette divergence dans un autre article ? Les deux séries développent deux lignes narratives différentes qui finissent par se rejoindre dans le cycle Le Fou et l’Assassin… et pourtant les narrations employées sont radicalement différentes car Hobb n’avait pas les mêmes besoins et objectifs. On en reparlera si ça t’intéresse. Moi je trouve ça très instructif.

M’enfin, ce n’est que mon avis    😉


Et toi, que t’évoque cet extrait ? Que penses-tu de cette narration ? Qu’as-tu à dire sur ce passage ? As-tu des questions ? Discutons-en en commentaires !

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(12 commentaires)

  1. J’ai une confidence à faire : j’ai énormément de mal avec les textes écrits au présent et à la première personne. Je trouve qu’on tombe rapidement dans le précieux et dans l’infantilisation du lecteur, et la récente mode de ce type de récits lancée par la vague de dystopies Young Adult n’a pas aidé.
    Un raz-de-marée de jeunes auteurs pleins de bonne volonté qui, influencés par leur auteur préféré, se sont mis à tout écrire au présent et en « je » sans jamais se demander si c’était pertinent. C’est pour cette raison que j’apprécie particulièrement cette série d’articles, car elle permet de se poser les bonnes questions et de faire un choix conscient.

    J’ai énormément de mal avec les textes écrits au présent et à la première personne. Mais Robin Hobb s’en sort très bien. Elle évite les écueils qu’on trouve dans ce genre de narration et elle l’utilise à son avantage. Dommage pour le côté mélodramatique que tu soulignes, on aurait pu avoir droit à un parfait exemple à suivre, même si évidemment il y a tout de même beaucoup à garder.

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  2. C’est bizarre que tu me fasses un long commentaire au sujet de la narration au présent : ce roman (c’est écrit dans mes explications) est au passé.
    😁
    Seules les toutes premières pages utilisent le présent de narration pour introduire le décalage de temps (façon « moi vieux aujourd’hui vous raconte ce qu’il m’est arrivé par le passé quand j’étais jeune ») puis l’intégralité de la saga est au passé (qui est le temps du récit par excellence). Le vrai début est quand le gamin de six ans débarque au château, et c’est au passé.

    Ceci-dit je suis bien d’accord avec toi sur l’emploi du présent de l’indicatif en littérature, devenu omniprésent pour de très mauvaises raisons, et souvent mal employé (j’explique pourquoi dans certains de mes articles, ça pose plusieurs problèmes techniques très concrets).

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  3. Hobb ❤
    Je n'avais pas encore lu cet article, mais ton nouveau sur les ADLM est l'occasion de le faire ! ça me fait vraiment plaisir de découvrir une analyse aussi détaillée de l'écriture de Hobb, qui doit être l'une des auteurs que j'admire le plus. Même si Fitz n'est pas le personnage le plus charismatique, j'ai une affection immense pour ses aventures et pour l'incroyable univers tissé par Hobb. Merci de nous permettre de redécouvrir ce texte et d'en apprécier encore plus les qualités !

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  4. Très intéressant sur le fond mais aussi sur la manière de réfléchir à la narration en lisant. 🙏🏻
    C’est amusant de voir à quel point ce pauvre Firz-Chevalerie peut être pénible par moments (en tant que fan, j’ai bien levé les yeux au ciel très souvent !) mais pourtant on s’y attache, on continue et pas 5 min car il faut le temps pour les 13 livres… Je crois qu’on espère indéfiniment que ça s’arrange 😏
    Je trouve que la suite est moins réussie, plus lourde… ou c’est moi et la magie est passée. Je la lis mais plus par curiosité sur l’histoire et avec moins de fougue. Mais ce n’est que mon avis 😉

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    1. Hélas, en effet, on espère tout du long que ça s’arrange, et ça n’arrive jamais (rire). La saga est immense, et donc (presque inévitablement) elle contient des passages moins réussis que d’autres. Néanmoins, on retrouve ici et là des moments très forts, et la totalité de cet univers (« Les aventuriers de la mer » compris) est une création d’une belle cohérence. Les auteurs capables d’écrire de si longues histoires sans s’effondrer sur leur propre poids sont rares.

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  5. Bonjour, je tente pour la deuxième fois de lire ce livre, mais franchement, je n’y arrive pas. Peut-être est-ce moi, mais je trouve que la narration est grossière et peu subtile. Je m’explique.
    Cette deuxième page à la première personne au présent enchaine directement après « l’histoire des origines » et laisse à penser qu’elle est écrite à la suite, au fil de ses pensées. Cela pose plusieurs problèmes :
    – Le narrateur se plaint de gâcher un papier précieux mais continue de le faire en écrivant ce qui lui vient à l’esprit. Admettons qu’il a changé de papier pour un plus économique, ce n’est pas le plus important.
    – Il se questionne sur un sujet qui a l’air important, son douloureux passé, la révélation de secrets, mais décide sans réflexion, à la suite, de se lancer dans son récit. J’ai plus l’impression d’une sorte de teaser grossier et peu efficace que d’une vraie interrogation.
    – Le récit « spontané » qui suit est super propre, le type est sacrément balèze. Genre, il a envie d’écrire son passé et ça coule tout seul. Normal.
    – Page 3, summum de la subtilité, il nous prévient que sa mémoire est au top depuis ses 6 ans, qu’il n’aura aucun mal à tout décrire avec précision, et que si, par malheur, certains détails ne sont pas crédibles, c’est normal : il les auras inventé ou modifié à cause de différentes influences externes. En gros, Robin Hobb balaye d’un revers de main toutes les problèmes d’une narration première personne au passé. Pratique.

    Ce qui me fait en venir à la suite : la première personne au passé.
    De mon point de vue, il n’y a de la première personne au passé que le « je » et quelques subterfuges du genre « je le revois clairement ». J’y vais peut-être un peu fort mais j’ai l’impression de lire de l’omniscient. La focalisation est médiocre. Alors oui, elle respect la base : ne pas raconter ce que l’enfant n’est pas sensé voir ou entendre, mais une bonne troisième personne focale en ferait autant, voir mieux.
    « La soudard leva une main pour se gratter la joue, puis sembla soudain se rappeler qu’il était au rapport. »
    Donc le gamin, qui n’est auparavant jamais sortie de sa campagne, ne se contente pas de mémoriser tous les détails, il interprète aussi les rapports humain qu’il n’est pas sensé connaitre.
    « Son pourpoint était maintenu fermé par une agrafe tarabiscotée en forme de tête de cerf. Elle luisait de reflets bronze, or et rubis… »
    De la même façon, le gamin, qui jusque là n’avait pas un sou, voit les matériaux précieux avec leurs noms, qu’il n’est pas censé connaitre.
    Je ne suis pas allé beaucoup plus loin dans ma lecture.

    Alors oui, on peut se dire que c’est l’adulte qui reconstruit tout cela. Mais alors son récit manque tout d’un coup de sincérité, de naturel, au point que l’on perd l’impression de spontanéité, de vérité. Il devrait y inclure son recul, s’excuser de ce qu’il ne comprenait pas à l’époque. De plus, il n’a aucune émotion. Toutes ces choses nouvelles sont décrites comme un narrateur omniscient, avec un but précis, alors qu’en évoquant ses souvenirs de gamin, le narrateur devrait se rappeler les tas d’émotions nouvelles et décrire les choses au travers de celles-ci, en gardant un peu de naïveté de l’époque (sans parler de son abandon qui ne lui fait ni chaud ni froid, y’a que moi que ça choque ?). C’est tout de même le but de ce narrateur de parler de ses émotions, non ? Il n’est pas censé avoir du recul sur son récit, je le rappel, puisque le présent de narration l’en prive.
    Au-delà de toutes les justifications contradictoires que l’on pourrait donner et qui seraient juste (l’auteur a bricolé les parades adéquates dès le début), je trouve que la narration à la première personne perd ainsi tout son interêt. Autant faire de l’omniscient ou une troisième personne focale puisque l’impression d’être dans la tête du narrateur n’est qu’un subterfuge.

    Au plaisir de recevoir d’autres points de vue, de changer d’avis, et d’enfin pouvoir lire ce livre en entier !

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    1. L’autrice se confronte ici à une sacrée difficulté : choisir de débuter le récit quand le personnage est si jeune. Six ans, franchement, c’est vraiment petit (personnellement, je n’ai aucun souvenir clair de cette époque là, à part quelques flash très succincts, plus des images que des scènes entières). C’est donc très difficile de sonner juste.
      Les débuts sont toujours difficiles en fantasy, et je ne vais pas nier que celui de l’Assassin Royal est laborieux. Et globalement, même si la saga est fantastique de par son histoire et sa longévité, la narration à la première personne pose plus tard d’autres problèmes à Robin Hobb (avec un personnage principal un peu mélodramatique tête à claque parfois, ou le besoin tardif dans la dernière trilogie d’ajouter un autre narrateur, ce qui est très déroutant pour le lecteur).
      Mais peu importe tout ça : l’intérêt d’être capable d’analyser tout ça comme tu le fais ici, c’est d’être meilleur pour *sa* propre prose. Robin Hobb a terminé sa série et connu le succès avec, on ne refera pas le match maintenant.
      🙂

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