Le problème avec les mystères « méta »

Les lecteurs adorent les mystères. Alors nous, auteurs, essayons d’en créer le plus possible dans nos fictions. Et quand nous n’y arrivons pas ? Facile : nous créons un mystère « méta » : un mystère factice, qui n’appartient pas à la fiction, mais qui permettra de surprendre le lecteur quand même. Après tout, les médias visuels le font beaucoup et le public en raffole. Mais est-ce que c’est une si bonne idée que ça dans une histoire écrite ? Cela se discute (spoiler : non).

Pour parler de ce sujet, je reprends ici le terme « mystère méta » tel qu’utilisé par l’éditrice Chris Winkle du site américain Mythcreants.

Un mystère méta est le contraire de l’ironie dramatique :

  • L’ironie dramatique, c’est quand le lecteur connaît des informations que le protagoniste ignore ;
  • Le mystère méta, c’est quand le protagoniste connaît des informations que le lecteur ignore – informations que l’auteur cache délibérément au lecteur dans le but d’en faire une révélation plus tard.

Différence entre mystère ordinaire et mystère méta

Dans un mystère ordinaire, le protagoniste est confronté à une énigme dans l’univers du récit. Peut-être est-il un détective qui enquête sur un meurtre ; peut-être est-elle une journaliste qui étudie un fait divers ; peut-être est-ce un orphelin en quête de ses origines. Le mystère appartient à la fiction : c’est le personnage qui ignore quelque chose et cherche à en apprendre plus. Le lecteur aussi ignore la vérité, et en cela, il suit la quête du personnage sur un pied d’égalité, découvrant en même temps que lui les indices menant à la révélation.

Dans un mystère méta, le lecteur ignore quelque chose qui est limpide pour le personnage. Par exemple, le lecteur vient de terminer un chapitre où le personnage s’allonge sur son lit, et le chapitre suivant commence avec le personnage qui roule au volant de sa voiture. Le lecteur s’interroge : est-ce le lendemain ? Est-ce un rêve ? Où va le personnage ? Une phrase mentionne une chanson spéciale qui passe à la radio : est-ce un indice ? Peut-être que c’est un flash-back ? Ce ne sont pas des questions que se pose le personnage : pour lui tout est normal, il sait « quand il est » et pourquoi il se trouve dans cette voiture. Mais le lecteur, non. Dans un mystère méta, le protagoniste possède toutes les informations liées à sa condition, mais l’auteur cache celles-ci au lecteur. Ce n’est pas un mystère dans l’histoire, c’est un mystère à propos de l’histoire.

Exemples courants :

  • Le protagoniste agit de façon étrange à cause d’événements de son passé, mais ces éléments ne sont pas expliqués au lecteur (le personnage sait très bien pourquoi il agit ainsi, le lecteur l’ignore) ;
  • Le protagoniste a monté un plan secret et a fait des préparatifs qui n’ont pas été montrés au lecteur, et le chapitre en cours montre le personnage agir en fonction de ce plan alors que le lecteur ne dispose pas de tous les éléments pour comprendre ce qui se passe.
  • Le protagoniste semble en grand danger et la scène en cours semble particulièrement menaçante… pour qu’on apprenne a posteriori que c’était une simulation, un entraînement ou une mise en scène organisée par le personnage lui-même.

Pourquoi les auteurs font ça ?

Nous avons tous des souvenirs de lecture où nous avons été époustouflés par un bon coup de théâtre. Tous les lecteurs adorent ça, non ? Les révélations créent de la surprise, génèrent des retournements de situation, ce qui valorise l’auteur sur le plan de la scénarisation ou de la dramaturgie. Alors, puisque nous (auteurs) voulons montrer au public à quel point nous sommes intelligents, nous cherchons à placer ce genre de twists partout.

Il y a juste un problème : les bonnes révélations sont difficiles à créer. Une bonne révélation doit être crédible, être justifiée dans l’histoire, il faut avoir réussi à placer minutieusement des indices au préalable en guise d’amorces, et si ça provoque un retournement de situation, l’histoire doit pouvoir supporter de partir dans une toute nouvelle direction. C’est vraiment difficile à faire.

Or, les mystères méta proposent une solution très simple à ce problème : il suffit de choisir des informations que le lecteur a envie de connaître, et de les lui cacher. Ainsi, quand on veut l’épater, il suffit d’en faire une révélation – et comme cette révélation n’est un scoop que pour le lecteur et non pour le personnage, ça ne change rien à l’histoire, et c’est donc beaucoup moins compliqué à faire. Cerise sur le gâteau, le fait que le protagoniste en sache plus que le lecteur permet de le glorifier : si on masque certaines de ses actions alors qu’il met en place un plan secret, il paraîtra cool quand le plan sera révélé ; si on cache son passé et ses motivations, il aura l’air mystérieux. Tout bénef’ !

Non ?

Un mystère sans importance

Pour être captivant, un bon mystère a besoin de tension. Il doit y avoir des conséquences négatives si le mystère n’est pas résolu pour le personnage. Lorsque la réponse est découverte, cela devrait avoir un impact fort sur le protagoniste et sur la suite de l’histoire : sinon, rien de tout ça n’a d’importance.

Et il est bien là, le problème : les mystères méta n’ont pas d’importance. Le protagoniste n’est pas concerné par le mystère, puisqu’il dispose déjà des informations dissimulées au lecteur. Il se comporte déjà en fonction de ces connaissances. Lorsque le lecteur apprend l’information jusqu’ici cachée, rien dans l’histoire n’a changé, à part que maintenant le lecteur comprend ce qui se passe. Au mieux, cela satisfait une certaine curiosité du lecteur (ce qui est un sentiment agréable, un bonus intéressant, mais pas quelque chose de si puissant que ça). Au pire, le mystère rend l’histoire difficile à suivre et à comprendre, ce qui n’est pas captivant, juste frustrant.

Cela ne signifie pas qu’aucun lecteur n’appréciera de reconstituer le puzzle ou de recevoir des révélations méta au sujet des tromperies ou du passé mystérieux du personnage. Au contraire, certains adorent ça ! Mais ces réactions positives de lecteurs sont extrêmement trompeuses. La plupart des lecteurs ne sont pas experts en narration, et ils ont souvent beaucoup de mal à comprendre pourquoi ils ont aimé ou n’ont pas aimé quelque chose. Ils ne savent certainement pas ce qu’ils auraient ressenti si l’histoire avait été racontée différemment. Ce n’est pas parce que certains trouvent cool d’être mystifiés que l’histoire ne serait pas meilleure racontée différemment (sous-entendu : avec plus de sincérité).

Pire, le problème des mystères méta n’est pas seulement qu’ils n’ont pas de réelle importance, mais qu’ils nuisent véritablement à l’histoire.

Immersion brisée

Un autre problème des mystères méta est qu’ils détruisent l’immersion. Un lecteur ne peut pas être pleinement dans la peau du protagoniste, investi dans ses émotions et engagé dans les luttes auxquelles il fait face, s’il est régulièrement perdu dans la chronologie, s’il ignore ce que veut le personnage, ou pourquoi ce dernier agit comme il fait. De par leur nature même, les mystères méta maintiennent le lecteur en dehors du personnage – c’est déjà frustrant si le texte est raconté à l’aide d’un narrateur externe, mais c’est véritablement catastrophique s’il s’agit d’une narration censée être en focalisation interne.

Les histoires génèrent des émotions chez le lecteur – non pas en racontant ce que ressent le protagoniste –, mais en montrant tout ce que fait le protagoniste et pourquoi il le fait. Lorsque le lecteur est privé de ces informations, l’histoire perd sa puissance émotionnelle, et la sympathie pour le protagoniste diminue. À son tour, cela réduit la tension de l’histoire, car le lecteur doit être émotionnellement investi pour que la tension fonctionne.

Ironie ? Le signe le plus sûr qu’un mystère méta a causé des dégâts à une histoire est que les lecteurs apprécient la révélation méta. S’ils l’aiment, cela signifie que l’information était importante pour l’histoire, et donc cela signifie que le fait de la leur fournir dès le départ les aurait impliqués plus tôt. On peut éventuellement savoir combien de lecteurs ont aimé être surpris par la révélation méta ; on ne peut  jamais savoir combien de lecteurs auraient continué à lire le livre au lieu de l’abandonner par manque d’immersion et d’émotion.

De plus, les mystères méta donnent souvent l’impression d’être artificiels, voire manipulateurs. Dans la plupart des cas, l’auteur est obligé de « tricher » dans son écriture pour masquer les informations au lecteur, car s’il respectait sa narration, le lecteur serait vite au courant. Certains lecteurs ne s’en rendent pas compte, mais la plupart ne sont pas dupes : non seulement ça brise l’immersion, mais ça brise aussi la confiance de ces lecteurs pour la suite du livre.

J’avais d’ailleurs rédigé un article « cas pratique » au sujet de John Gwynne et de ses faux twists dans Shadow of the Gods – cet article contient deux exemples détaillés, qui sont d’excellentes illustrations des problèmes liés aux mystères méta.

Le début de la série Carnival Row est un parfait exemple également : pendant trois épisodes, on voit une femme et un homme se retrouver après une longue séparation. On constate qu’ils sont rongés de culpabilité, de colère, de honte, qu’ils s’aiment mais s’en veulent aussi l’un l’autre, mais on ne comprend absolument pas pourquoi : visiblement il y a eut un événement dramatique entre eux par le passé. Ne pas le connaître rend les scènes incompréhensibles pour le spectateur. On perd toute l’émotion de cette réunion, puisqu’on ne peut pas la partager avec les protagonistes. Puis, enfin, un épisode flash-back nous montre cet événement passé. Cette cachotterie ne sert qu’à créer du mystère (un faux mystère) et c’est un échec sur toute la ligne : les premiers épisodes sont confus, et l’épisode flash-back a très peu d’intérêt puisque les indices des premiers épisodes nous ont permis de deviner à peu près ce qui s’est passé. Si l’épisode flash-back avait été l’épisode 1 de la série, tout aurait été bien plus clair, et les retrouvailles des personnages bien plus fortes en émotion pour le spectateur.

N’y a-t-il donc aucun cas où ça peut se justifier ?

Plus la narration utilisée par l’auteur est focalisée (comme la 3ème personne en focalisation interne, ou la 1ère personne au présent), plus la réponse à cette question est « non ». L’objectif premier de ces narrations est l’immersion, et elles ne fonctionnent que si l’auteur joue véritablement le jeu de la focalisation en mettant protagoniste et lecteur sur un pied d’égalité en termes de connaissances et d’émotions. Faire des mystères méta, c’est tricher, et c’est donc forcément moins bien que de respecter la narration.

Rappel : un mystère n’est pas méta si le personnage ignore lui aussi l’information cachée au lecteur. Dans Les Archives de Roshar, de Brandon Sanderson, le personnage de Dalinar sait qu’il a été marié par le passé, mais n’a aucun souvenir de sa femme – son prénom même est brouillé sur la page pour le lecteur à chaque fois que quelqu’un le prononce, car le personnage ne parvient pas à le distinguer. C’est très étrange, mais dans ce cas, cet élément du passé du personnage est un véritable mystère. Il appartient à la fiction, et il aura un gros impact sur le personnage quand celui-ci découvrira la vérité. La narration est ici parfaitement respectée, car Dalinar n’en sait pas plus que le lecteur.

Il en va de même avec le célèbre film Fight Club, qui manipule énormément le spectateur. Mais dans ce film, le protagoniste souffre de problèmes mentaux et de troubles hallucinatoires, et se ment à lui-même. Il n’en sait pas plus que le spectateur : personnage et spectateurs ont leur révélation en même temps.

S’il y a un narrateur qui nous raconte l’histoire (livre rédigé à l’aide d’un narrateur omniscient ou à la 1ère personne au passé), il est possible d’avoir un narrateur non fiable qui dissimule des informations (ou même qui ment) au lecteur. Ceci dit, ce n’est pas parce que c’est possible qu’il faut forcément le faire : c’est un truc que les auteurs adorent, mais qui a souvent bien peu d’intérêt pour le lecteur. Le fait que ces narrations justifient qu’on soit en dehors de la tête du personnage ne résout que le problème de la crédibilité. Cela ne change pas grand-chose aux deux faits suivants :

  • Être en dehors de la tête du protagoniste est moins immersif pour le lecteur (= moins de tension).
  • C’est un procédé un peu cheap pour créer un effet de surprise quand l’histoire n’est pas capable de la générer par elle-même.

La capacité d’un narrateur externe à sortir du personnage peut au contraire être utilisée pour fournir au lecteur plus d’informations que le protagoniste n’en possède (càd utiliser l’ironie dramatique, qui est un outil très puissant et facile à utiliser avec un narrateur omniscient, ou avec un narrateur à la 1ère personne au passé qui sait déjà comment l’histoire se termine).

À noter que le mystère méta est très fréquent dans les médias visuels (films, séries). Mais si les médias visuels les utilisent tant, c’est parce qu’ils y fonctionnent généralement mieux ! Une grande partie du pouvoir narratif des livres provient du fait de pouvoir être dans la tête des personnages, quelque chose que les films ne peuvent pas faire. Qu’on ne distingue pas les pensées du personnage n’est pas « de la triche » dans les médias visuels : c’est un état de fait de base. Si on voit le personnage grimacer, on ne peut pas savoir s’il a vraiment mal ou s’il simule, et le réalisateur peut donc jouer avec ça pour raconter l’histoire. Cela fonctionne à l’écran, mais pourquoi le protagoniste feindrait-il la douleur à l’intérieur de sa propre tête, là où réside la majeure partie de la narration écrite ?


Il est difficile de rédiger ce genre d’article quand tant d’histoires autour de nous font appel à ce genre de pratiques. Après tout, Le Meurtre de Roger Ackroyd d’Agatha Christie n’est-il pas un exemple parfait de mystère méta ? Dans l’article dont j’ai fourni le lien plus haut, je critique des scènes de Shadow of the Gods, qui est pourtant un monument de la fantasy moderne – John Gwynne sait ce qu’il fait, non ? À chacun de se faire son opinion, mais je pense que le protagoniste est la fenêtre du public sur l’histoire. Si l’auteur sépare lecteur et personnage dans le but de créer de la surprise, tout ce qu’il fait, c’est fermer les rideaux.

M’enfin, ce n’est que mon avis…

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(8 commentaires)

  1. Ce sujet est toujours très intéressant! Surtout avec l’insistance actuelle du public et des médias sur les plot-twist et les surprises…

    La dernière partie, sur les cas où un tel procédé peut se justifier, m’a fait penser aux Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire (qui a, je trouve, une narration extraordinaire). Le procédé fonctionne parce que nous suivons en premier lieu les orphelins, et le narrateur nous donnent toutes les informations à sa disposition sur eux (plus qu’eux mêmes n’en possèdent parfois), ce qui nous permets de nous immerger dans le récit et dans leur point de vue. Mais le narrateur nous cache des choses sur lui-même, et il le fait consciemment (à l’inverse d’une narration dépersonnalisée qui cache des choses sans réelle raison interne à l’histoire), ce qui permets d’être à la fois investi dans le récit et intrigué par ce narrateur étrange.

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  2. Merci pour cet article éclairant et éclairé. J ai un cas de mystère (meta ou pas) qui me tarabuste depuis un moment et je suis sur que vous avez une opinion sur le sujet. Dans « Gagner la guerre » le protagoniste-narrateur (narration a la première personne du singulier) ment pendant tout le premier chapitre. Lors de ma première lecture et avant la lecture de ce blog, j’ai trouvé cela juste génial. Désormais, je suis plus septique, mais je pense que cela fonctionne malgré tout car on sait benvenuto est une mega crapule. Quel votre avis ?

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    1. Merci pour ce commentaire et cette question : c’est une très bonne question, et j’aurais dû insister dans mon article. Peut-être que je ferai un article spécialement sur cette question du « narrateur non fiable ».
      On ne peut pas vraiment dire qu’il s’agit d’un mystère méta : le narrateur est un personnage qui appartient à la fiction, donc même s’il nous cache des choses ou nous ment, ça appartient au récit. Et pourtant, si c’est mal fait, on se retrouve dans la même situation de frustration du lecteur.
      La clef, c’est de savoir s’il y a une bonne raison pour le personnage de nous mentir, qu’est-ce qu’il entreprend en faisant ça (un autre élément qui peut jouer peut être aussi à qui s’adresse son récit, car souvent un personnage narrateur s’adresse à une audience fictive, à qui il peut vouloir mentir).
      Pour répondre à la question, je trouve cette intro de « Gagner la guerre » super maline de la part de Jaworski. Tout le monde a trouvé ce premier chapitre marquant. Le personnage sait raconter une histoire, ça pose son caractère de crapule, il raconte bel et bien pour choquer, et nous révéler son véritable objectif en début de chapitre n’aurait pas apporté grand chose. Et puis : ce n’est qu’un chapitre. Pour la suite, le personnage reste sincère avec nous.
      Mais il existe des livres où l’auteur aime tant le principe de narrateur non fiable qu’il s’amuse à le faire mentir tout le temps sans raison. Un personnage narrateur qui nous raconte son histoire le fait de son plein gré, en général. Ce n’est pas facile de trouver une bonne raison pour qu’il nous raconte des bobards.
      Néanmoins, même si les deux sujets se recoupent, ce n’est pas vraiment du mystère méta, parce que le personnage qui raconte appartient à la fiction.

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  3. Merci pour votre réponse. En fait, ma question est un peu hors-sujet par rapport à votre post (même si votre post m’a amené à cette question). Donc pour vous, un narrateur non-fiable dans une narration immersive est possible en prenant plusieurs précautions :
    0- Le narrateur doit appartenir à l’histoire (ce qui fait que notre discussion est hors-sujet par rapport au Mystére méta)
    1- C’est un fusil a un coup, il ne faut pas entamer le contrat de confiance auteur-lecteur.
    2- Le narrateur raconte son histoire, un peu contraint et forcé, comme on l’imagine dans le cas de Benvenuto (un peu pour se-la-raconter et beaucoup pour se couvrir ou l’inverse).
    3- Quelque part aussi, ce mensonge est une façon de démontrer dans la narration le côté crapule de Benvenuto.
    Bonne soirée.

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    1. Difficile d’imaginer une « formule » sur ce sujet. Oui, un récit qui marche avec un narrateur non fiable, c’est possible, mais c’est bien moins fréquent qu’il y paraît. À chaque fois que le sujet vient sur la table dans une discussion entre auteurs, tout le monde jubile « ah oui le narrateur non fiable, trop bien ! », mais en réalité il y a peu de récits où cela fonctionne, justement à cause du principe même de la narration à la 1ère personne : le personnage-narrateur a décidé (quelle qu’en soit la raison) de nous raconter son histoire. Donc pourquoi diable nous mentirait-il ? Il existe des façons de faire, c’est possible, mais il faut juste veiller à ce que ça serve le récit, et que ça ne reste pas seulement un « kiff » d’auteur qui aime mentir au lecteur.
      (Mais c’est décidé, j’ai des choses à dire sur ce sujet : j’en ferai un prochain article ! :))

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  4. De mon coté, je vais essayer de scanner les lectures et de repérer des narrateurs peu fiables en narration à la 1ère personne… Et voir dans quelle mesure cela fonctionne ou pas et surtout quel est le but de l’auteur d’un point de vue de la narration, caractérisation d’un personnage etc.
    Merci encore d’avoir répondu à mon interrogation… j’ai énormément apprécié cette réflexion commune.

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